Robert SPIELER - RIVAROL N° 3183 du 9 avril 2015
SELON des informations livrées par L’Obs, la direction du FN mariniste a tenté de faire annuler une interview de Jean-Marie Le Pen sur France Inter, le 17 mars dernier. Jean-Marie Le Pen était annoncé comme l’invité de Patrick Cohen. Craignant de nouveaux “dérapages” et d’insolentes considérations voire l’expression d’abominables pensées, Marine Le Pen a tenté de faire annuler le passage du président d’honneur sur France Inter. Elle a chargé son factotum Alain Vizier, responsable de sa communication, de faire expulser Jean-Marie à son profit. « Il aurait été normal que la présidente du parti soit invitée avant le premier tour des départementales, et non Jean-Marie Le Pen, qui aurait pu être interviewé après le second tour [sic]. Ça a été un bras de fer assez important, j’ai beaucoup insisté » a confirmé Alain Vizier qui, bien entendu, a échoué dans sa mission, les journalistes n’aimant pas trop qu’on leur dicte leur conduite.
DEHORS, JEAN-MARIE LE PEN !
Les propos de l’entourage de Marine Le Pen, dont Florian Philippot et Alain Vizier à l’encontre de Jean-Marie Le Pen sont d’une extrême et honteuse violence : il serait “gaga” (aurait dit Vizier) et accro à la vodka (si l’on en croit Philippot, alors que Le Pen ne boit pas d’alcool). Alain Vizier a démenti ces propos. Personne n’est rigoureusement obligé de croire qu’il ne les a pas tenus…
JEAN ROUCAS PERSÉCUTÉ
L’humoriste Jean Roucas, l’ancienne voix du « Bébête Show », avait déjà fait parler de lui de façon parfaitement scandaleuse, quand il s’était rendu à l’université d’été du FN et avait exprimé des sympathies pour ce mouvement. Voici que ce fou récidive. Il n’a rien trouvé de mieux à faire que de fustiger sur Twitter « les méthodes du PS contre les candidats FN». Plusieurs incidents ont en effet visé des candidats du FN en marge de la campagne pour ces élections. « Incendies, menaces de morts, agressions… Valls et ses SA en action », a-t-il ainsi énuméré avant de lâcher : « Heil Hollande !». Scandale ! Valls, chef des SA et Hollande comparé au Führer. Mais que raconte Roucas ? Les deux zozos socialistes ne boxent pas dans la même catégorie ! Les sanctions n’ont pas tardé à tomber. Roucas devait jouer dans la revue « France-Hollande 0 partout » au Théâtre des 2 ânes, dont le directeur est Jacques Mailhot. L’affaire fut promptement traitée : viré. Explication du théâtreux : « Le théâtre a toujours respecté les opinions politiques de chacun de ses pensionnaires, mais il ne peut cautionner de tels propos infamants pour la République et ses représentants ». Ben, voyons… Il est vrai que Jean Roucas y était allé fort (et juste) sur Twitter, dénonçant « Ruquier et sa bande de socialo-collabos», ajoutant : « Oui, nous sommes des Français de souche, ce pays est le nôtre, et il sera difficile de nous en déloger ». Le 7 mars, il postait une photo de Manuel Valls avec une moustache hitlérienne et le 8 mars une affiche « Y a pas bon Banania» avec une caricature de Taubira. Marine Le Pen a twitté : « Quand Bedos père me compare à Hitler, ça n’a fait bouger personne. Soutien total à Jean Roucas ! Charlie à géométrie variable !» Quant au vieux complice de Jean Roucas, Stéphane Collaro, voici ce qu’il a déclaré : « Quand la fine fleur des comiques français soutenait le communisme stalinien, on ne les virait pas pour autant des plateaux…»
LA RATP, DROIT DANS SES BOTTES ANTICHRÉTIENNES ET DÉGÉNÉRÉES
La RATP a refusé les affiches du groupe “catholique” à succès « Les prêtres », destinées à être placardées dans les couloirs du métro, qui annonçaient leur concert à l’Olympia, le 14 juin 2015 .Il est vrai qu’ils avaient exagéré. L’affiche informait que les bénéfices du concert seraient rassemblés « Pour les chrétiens d’Orient». Au nom de la laïcité, les affiches ont dû être réimprimées, la RATP demandant que la mention « pour les chrétiens d’Orient» soit enlevée. À noter que lors de l’affichage en octobre 2014 pour annoncer le concert au Palais des Congrès, la RATP avait refusé dans un premier temps les affiches à cause de la croix que porte l’“évêque”. Car, dit la régie publicitaire de la RATP, « Le métro est un espace laïc, il n’y a pas de prise de position, ni politique, ni religieuse ». Petit retour en arrière : la RATP a, dans le passé, placardé des affiches vantant le Secours Islamique de France ou l’entreprise Isla Délice « Fièrement Halal», et tout récemment encore celles de l’entreprise Gleeden appelant ni plus ni moins à l’adultère… On se souvient de son slogan affiché dans les couloirs du métro : « Contrairement aux antidépresseurs, l’amant ne coûte rien à la Sécu ». Et puis la mise en scène graveleuse d’une saucisse de Morteau (« 20 centimètres de pur bonheur»), les slogans du site de réservation d’avion Liligo (« J’ai trouvé le moyen le plus économique pour m’envoyer en l’air»)… Et puis cette affiche Benetton montrant une religieuse embrassant langoureusement un curé. Ou encore une publicité Leclerc parodiant la Cène (« OK, c’est moi qui coupe le poulet»). Et enfin cette campagne spéciale “ramadan” affichée dans tous les couloirs du métro avec cette jeune femme voilée brandissant une carte téléphonique au-dessus du slogan « Je peux gassar sans compter !» Mais, rassurons-nous, la RATP argue du fait que sa charte proscrit toute communication à caractère “religieux”.
Dernière minute : le lundi 6 avril, tardivement et à contrecœur, la direction de la RATP a fini par reculer complètement et admettre purement et simplement la mention « au bénéfice des Chrétiens d’Orient » !
BONNE NOUVELLE : UN FRANÇAIS DE PLUS…
L’ancien député européen écologiste Dany le rouge, Daniel Cohn-Bendit, 70 ans, veut demander la nationalité française, expliquant se sentir à la fois « allemand et français». Né à Montauban en avril 1945 de parents juifs, ces derniers s’étaient exilés d’Allemagne vers la France après la prise du pouvoir par Hitler en 1933, Daniel Cohn-Bendit avait pris la nationalité allemande pour ne pas avoir à faire son service militaire en France. Désormais, il sera français. Pour pouvoir être candidat à l’élection présidentielle ? Qui sait ?
GRANDIOSE ! JULIE GAYET À SCIENCES PO
La fiancée du Pingouin a été invitée, il y a quelques jours, à s’exprimer lors d’une conférence à Sciences-Po (nul n’ignore ses hautes compétences en sciences politiques), sur le thème du « genre au cinéma» et devait évoquer son rapport au féminisme et à la création. Vaste et passionnant programme. Le Figaro, présent dans la salle, rapporte des propos de haute tenue intellectuelle : « Avant, j’avais la sensation qu’être féministe était un gros mot. Aujourd’hui, je me dis que je suis féministe par essence parce que je suis une femme. » On comprend que Sciences-Po n’ait pas pu se passer d’une telle puissante pensée. Julie Gayet était notamment invitée pour parler d’un film diffusé à la télévision fin 2013, qu’elle avait produit, intitulé Cinéast(e)s et qui se présentait comme une réflexion sur la place des femmes dans le septième art. Le message d’une profondeur insondable qu’elle tenta de faire passer ?
Accrochez-vous : « Un film d’homme, c’est un film. Un film de femme, c’est un film de femme». Sans doute épuisée par sa géniale pensée, elle refusa de répondre aux questions de la salle. Dommage. Nous aurions sans doute eu quelques raisons complémentaires de nous amuser…
QUAND L’INÉNARRABLE PINGOUIN NE SAIT PAS TENIR SA LANGUE
Hollande vient d’annoncer, il y a une semaine, la création d’un centre d’appels à Metz au profit des ex-salariés d’Ecomouv’, la société qui avait pour mission de collecter l’écotaxe. A défaut d’écotaxe, tout ceci avait fini par un écocrash, avec plusieurs centaines de salariés sur le carreau. Mais, pas grave, le Pingouin a de la ressource. En visite à Metz, il annonce, fier comme Artaban, la création de « 100 à 150 emplois » sur une « plateforme que Pôle emploi va mettre en place» sur le site d’Ecomouv’. Le président de la communauté d’agglomération, l’UDI Jean-Luc Bohl, y est aussi allé de son petit mouvement de menton, annonçant dans la foulée de Hollande que le groupe Arvato serait chargé de recruter en priorité les anciens salariés d’Ecomouv’. Jusque-là, rien d’apparemment choquant, sauf qu’un appel d’offres avait été lancé par Pôle emploi, qui ne prenait fin que le « 30 mars 2015 à 12 heures», soit trois jours après les vantardises du Pingouin et trois jours avant la conclusion de l’appel d’offres.
Du coup la procédure se retrouve entachée d’irrégularité et sera évidemment contestée par les autres candidats qui auront eu la désagréable impression de s’être fait berner. La société lauréate était connue, grâce à Hollande, avant même qu’aucune décision officielle ne pût être prise. Cela porte le doux nom de favoritisme aggravé. Du coup, Hollande se retrouve le bec dans l’eau et malheureusement les salariés d’Ecomouv’ aussi…
THIERRY ARDISSON ADORE LES KEBABS, MAIS PAS CHEZ LUI…
L’animateur de télévision Thierry Ardisson, bobo invétéré, qui exècre l’extrême-droite, n’en défend pas moins le patrimoine de la France. Il vient de créer une association de défense des arcades de la rue de Rivoli. Normal, il y habite. Il part en guerre contre les excès de certains commerçants de la célèbre rue. Quels commerçants ? Explication : il a déclaré dans une interview : « C’est le patrimoine, c’est la France, c’est en face du musée du Louvre, c’est en face du jardin des Tuileries, il n’y a aucune raison que nous laissions ce patrimoine se dégrader année après année». Mais qui ou quoi dégrade, diantre, ce patrimoine ? Le super bobo finit par lâcher le morceau : « J’adore les kebabs, mais les kebabs, c’est mieux à Barbès». En d’autres termes, la colonisation des autres quartiers parisiens ne lui pose aucun souci, dès lors qu’il peut vivre tranquillement, dans le luxe et la volupté, dans son quartier, à l’écart des gueux, fussent-ils Arabes…
POISSON D’AVRIL AU “CARRÉ”
« Nous devons lutter contre le métissage généralisé et protéger les Européens blancs» : voici les propos supposés avoir été tenus par Marine Le Pen, si l’on en croit le site La Flamme. Hélas, il s’agissait d’un poisson d’avril…
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