Robert SPIELER
RIVAROL N° 3094
du 17 mai 2013
ÇA S’ÉTRIPE allègrement dans le landerneau politico-médiatique, tendance hystérique. Christine (Boutin) s’est énervée après avoir subi la vidéo de Roselyne Bachelot et d’Audrey Pulvar, sur Canal+, où les deux intellectuelles singeaient un couple lesbien, histoire de se moquer de Cricri.
BOUTIN, PULVAR, MONTEBOURG, BACHELOT ET GUÉANT
Christine s’est énervée tout en prétendant garder son calme. Elle a déclaré : « Existe-t-il plus homophobe qu’un ancien ministre et une journaliste qui singent des lesbiennes pour m’offenser ?», ajoutant : « Moi je m’en fous de leur niaiserie». L’ancien ministre UMP, Roselyne Bachelot, ne se sent plus depuis qu’elle passe à la télé. Elle vient de déclarer, car maintenant elle a un avis sur tout, au sujet des très hypothétiques primes de cabinet perçues par Guéant : « Guéant est un menteur ou un voleur ». Dieu, qu’ils s’aiment à l’UMP ! Presque autant que dans l’ex-couple Pulvar/ Montebourg. Si l’on en croit les séries de télé et les films de catégorie C, les femmes blessées sont absolument redoutables. On sait qu’Audrey Pulvar avait été la compagne du ministre du Redressement productif, avant d’annoncer par Twitter (c’est décidément une mode chez ces gens-là), leur séparation. Voici ce qu’elle vient de déclarer : « S’il y a un remaniement avec un gouvernement resserré et que Jean-Marc Ayrault reste Premier ministre, il me semble difficilement compatible qu’Arnaud Montebourg reste. Il fait partie de ceux qui gênent l’action de François Hollande. » Mais qu’a fait Montebourg très précisément pour susciter une telle fureur chez la mégère ? Désolé, je n’ai pas la réponse. Mes recherches dans Voici, France Dimanche, Ici Paris et RIVAROL ont été pour l’instant vaines.
HOLLANDE, UN PINGOUIN QUI DÉSHONORE LA FRANCE
Les sites internet se sont régalés de cette photo montrant François Hollande déambuler, la braguette ouverte. Très élégant… Pépère était récemment en Chine, pour une visite officielle. Rebelote. Une nouvelle photo suscite l’hilarité des internautes chinois. Toujours la braguette ouverte. Sauf que, pour être objectif, il s’agissait d’un montage que ces coquins de Chinois s’étaient amusés à réaliser. Cela ne montre pas moins l’incroyable discrédit du Président sur la scène internationale. Il est vrai qu’il a fait très fort, ces derniers mois. Recevant à l’Elysée Lakshmi Mittal, Président d’Arcelor Mittal, 62 ans (mais en paraissant moins, à vrai dire), pour évoquer l’avenir des hauts-fourneaux de Florange, il l’avait, après une heure d’entretien, raccompagné sur le perron de l’Elysée, lui lançant cette formule des plus polies : « Best regards to your father» (Toutes mes salutations à votre père). A ce moment-là, Laksmi Mittal se rend compte que le pingouin le prend depuis plus d’une heure pour son fils, et lui réplique froidement : « I’m the father» (Je suis le père). La presse internationale se fait des gorges chaudes des bourdes de François Hollande qui rend hommage aux « dizaines de milliers de Russes» morts durant la Seconde Guerre Mondiale. Il n’y en a eu guère que 22 millions. Et puis, Hollande qui envoie un ministre aux obsèques de Chavez, mais pas à celles de Margaret Thatcher. Et puis, le président qui s’autorisait, au lendemain de l’élection d’Obama, à conclure sa lettre de félicitation par une formule de politesse manuscrite, des plus hasardeuses, “friendly”, ce qui ne signifie pas “cordialement”, mais “sympathique”. Et voici pourquoi la France est la risée du monde.
TRIERWEILER AU MALI !
Mais que va faire Trierweiler au Mali ? Elle est, paraît-il, en mission (interdit de rire), à l’invitation de l’épouse du président malien par intérim, Diacounda Traoré. Un important déplacement préparé dans le plus grand secret par les diplomates et les responsables de la sécurité, qui n’ont sans doute rien d’autre à faire de leurs journées. Ira-telle se recueillir sur la tombe du chameau de Hollande qui fut, comme nos lecteurs le savent, mangé par sa famille d’accueil ? Ira-t-elle se recueillir sur la tombe du chameau inconnu ? Peut-être pas. Il s’agit, paraît-il, d’un voyage à tonalité humanitaire. Le Rottweiler pourrait notamment œuvrer pour des actions en faveur de l’adoption d’enfants maliens. Que voulez-vous que je vous dise sans tomber sous le coup de la loi ?
NON, CARLA BRUNI NE DIVORCE PAS
C’est l’importante information que Carla Bruni vient de délivrer dans une interview au magazine américain Vanity Fair. Elle fait ainsi taire les mauvaises langues qui évoquent depuis des mois l’éventualité d’une séparation d’avec son “Raymond”, comme elle surnomme Nicolas Sarkozy dans une de ses récentes chansons. Elle évoque aussi la période douloureuse de sa grossesse, où des journalistes, méchants en diable, avaient commenté : « Elle est grosse». Elle pleurniche d’importance : « C’est arrivé à un moment de ma vie où j’étais particulièrement fragile. Je suis plutôt grande avec de bonnes épaules et quand j’avais mes 18 kilos de trop, je ne semblais même pas grosse, j’étais juste horrible.» Carla Bruni suit aujourd’hui une thérapie qui devrait lui permettre de se reconstruire après ces années de souffrance où, pensez, elle se levait toutes les deux heures, la nuit, pour allaiter son enfant. Et elle accompagnait son mari. Elle était photographiée par des journalistes sadiques alors qu’« elle aurait supplié qu’on ne (la) photographie pas ». Elle déclare, l’air grave « C’est comme mener une guerre». Que ne faut-il pas entendre et lire…
MAIS QUI EST VRAIMENT CLÉMENT WEILL-RAYNAL ?
Clément Weill-Raynal est ce journaliste de France 3 par lequel le scandale du « mur des cons» est arrivé. C’est lui qui avait filmé et diffusé les images des “cons” désignés comme tels par le syndicat de la Magistrature. Weill-Raynal se présente, dans une interview à Canal+, comme « un pauvre chroniqueur judiciaire» qui n’a pas « l’habitude de (se) mettre en avant.» France 3 a annoncé l’ouverture d’une procédure disciplinaire, à la demande de la CGT. Le journaliste dénonce « une collusion de la CGT et du syndicat de la Magistrature» et déclare : « Si je suis sanctionné, je le vivrais comme une grande injustice mais pas comme un déshonneur ». Très bien. Oui, mais encore ? Il avait déjà eu quelques problèmes et avait été condamné à une amende de 1 000 euros avec sursis et à 1 000 euros de dommages et intérêts, et 6 000 euros de frais de justice pour avoir « diffamé publiquement» Jamal Al-Dural, le père de ce petit enfant palestinien, mort le 20 septembre 2000 lors d’un échange de tirs dans la bande de Gaza. Une affaire qui fit grand bruit et des images qui firent le tour de la terre. Il avait interviewé, sous pseudo, le chirurgien israélien Yehuda David, qui niait, contre toute vraisemblance la réalité des faits. Il avait aussi écrit une « réponse » à un « droit de réponse » de Charles Enderlin, journaliste soupçonné de complaisance ou d’objectivité, si l’on préfère, pour les Palestiniens, dans l’hebdomadaire Actualité juive en septembre 2008. Le jugement avait dénoncé son ton « péremptoire» et « l’absence de mesure». Son avocat avait été Gilles-William Goldnadel, proche de l’extrême droite israélienne.
UN AMUSANT IMAM
Hassen Chalghoumi est très connu. Imam de Drancy, présenté comme un modèle de vertu républicaine tant par les autorités que par les journalistes, Président de la conférence des imams de France, il a même été qualifié d’ « imam des Lumières» par une journaliste de Libération, qui fut conseillère culturelle à l’ambassade d’Israël. Une référence. Le 13 janvier 2013, il fit un discours lors de la convention du CRIF dévolue à l’antisémitisme. Le 4 mars, il était l’invité d’honneur du Bnaï Brith. Le 10 mars, il rencontrait Shimon Peres, le président israélien, et le 19 mars, c’était Claude Goasguen, député-maire UMP et ancien d’Occident, ultra-sioniste, qui le côtoyait, en compagnie de membres de la Ligue de défense juive, lors d’une commémoration. Etc. On apprend avec amusement que Hassen Chalghoumi a cinq enfants scolarisés dans une école catholique. Et pourquoi donc ? Voici sa réponse, d’une incroyable candeur : « Quand on a vu sur sa première photo de classe que ma fille n’était entourée que de Blacks et de Beurs, on s’est dit avec ma femme qu’elle ne devait pas rester dans cette école…»
“DERRICK”, C’EST FINI
Horst Trapper, alias l’inspecteur Derrick, est mort en 2008, mais son cadavre bouge encore. J’évoquais dans une précédente chronique son appartenance à la Waffen SS lors de la dernière guerre. Il avait beau n’avoir que le grade le plus bas dans cette division d’élite, la révélation de son passé a semé la consternation et le scandale chez les monomaniaques de la croix gammée. Du coup, France 3 renonce à diffuser les épisodes qui restaient programmés. L’Allemagne, jamais avare d’une repentance masochiste, idem. Le ministre de l’Intérieur de Bavière envisage, quant à lui, de retirer au dangereux cadavre nazi, le titre de « commissaire honoraire de la police bavaroise », qui lui avait été décerné en 1980. La télévision britannique vit aussi à l’heure de terribles révélations concernant ses animateurs. Enfin, pas si terribles que cela si l’on compare avec les abominables turpitudes de Horst Trapper. Stuart Hill, 83 ans, célèbre présentateur de la BBC, vient de reconnaître de multiples attentats à la pudeur sur des jeunes filles. Suspendu d’antenne, son jugement sera rendu le 17 juin. Quant à l’acteur William Roache, 81 ans, on lui reproche le viol d’une mineure de 15 ans, en 1967. Mais il est infiniment moins grave d’être violeur et pédophile que d’avoir été un soldat de la Waffen SS.
« Je ne suis pas de couleur. Je suis noire». Ce sont les propos que vient de tenir Cécile Kyenge, ministre de l’Intégration du nouveau gouvernement italien. Première ministre noire d’Italie, originaire de la République démocratique du Congo, elle fait face à une avalanche d’insultes. Certains la traitent de « guenon noire», d’autres de “zouloue”. Mario Borghezio, député européen de la Ligue du Nord, évoque quant à lui un gouvernement bonga bonga, en référence aux soirées « bunga bunga» organisées par Silvio Berlusconi. Cécile Kyenge a tenu à défendre les Italiens, en précisant : « L’Italie n’est pas un pays raciste». Certes, tout n’est pas toujours simple non plus dans le monde du football. L’attaquant d’origine ghanéenne Mario Balotelli a eu droit aux moqueries de supporters mimant des singes dans les tribunes…
SALAUDS DE COCHONS
C’est un petit chef-d’œuvre d’humour involontaire que commet le quotidien Aujourd’hui, sous le titre « Le cochon rend sourd». Serge Personeni est un habitant du Jura qui affirme que la fréquentation intensive des cochons lors de sa vie professionnelle l’a rendu sourd et soumis à des problèmes d’équilibre. Il explique : « J’ai travaillé pendant vingt ans dans des porcheries du Doubs et du Jura. C’étaient des cris très forts en permanence». Du coup, il demande que son handicap soit officiellement reconnu. Son épouse vient à sa rescousse, déclarant : « Je voyais bien les dernières années quand il rentrait, qu’il mettait la télé de plus en plus fort, maintenant il dort beaucoup, il est toujours très fatigué. » Certes, le cri de détresse du cochon peut atteindre 115 décibels, à peine moins que le seuil de douleur (120 décibels). Mais est-ce le cri du cochon ou la consommation excessive de sirop de cochon qui entraîne son handicap ? On ne sait pas…
En attendant, les Juifs et les Musulmans, qui, comme chacun le sait, ont l’ouïe sensible, ont trouvé la solution, en éradiquant ces salauds de cochons.
COHN-BENDIT DANS LE COLLIMATEUR (SUITE)
Cohn Bendit n’en finit pas de traîner sa casserole. Invité il y a quelques jours à participer à un débat sur l’Europe à l’Institut de Politologie de l’université de Wroclav en Pologne, il a suscité une telle vague de protestation qu’il a préféré annuler sa participation. Les Polonais, qui défendent encore quelques valeurs se sont souvenus des propos que ce maniaque avait tenus dans l’émission Apostrophe du 23 avril 1982 : « Vous savez, quand une petite fille de 5 ans commence à vous déshabiller, c’est fantastique. C’est fantastique, parce que c’est un jeu absolument érotico-maniaque ».
LES CHIFFRES DU SIDA
34 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde fin 2011. La moitié ignorait sa séropositivité. Rien qu’en 2011, 2,5 millions de nouveaux cas se sont déclarés. En France, 6 100 personnes ont découvert leur séropositivité en 2011 : 40 % étaient des hommes homosexuels et 40 % des hétérosexuels d’origine étrangère. Ces chiffres confirment ce que l’on savait déjà : le virus du sida est à la fois raciste et homophobe…