publiée dans Rivarol
(n°3052 du 22 juin 2012)
POUR justifier sa politique du “ni-ni”, plaçant sur le même plan extrême-droite et extrême-gauche, Alain Juppé se scandalisait sur France Inter quant au fait que l’on puisse reprocher à la “droite” d’obscurs rapports avec le FN, alors que le PS fréquente Mélenchon, qui lui-même « a des amis antisémites »… Alerte ! Merluche accusé de négationnisme, d’antisémitisme, de révisionnisme, ça commençait à chauffer…
MÉLENCHON ET SES AMIS ANTISÉMITES
Les lecteurs de RIVAROL connaissent René Balme, maire de Grigny, candidat Front de gauche aux élections législatives, qui s’était autorisé quelques privautés sur son blog sur des sujets éminemment sulfureux. Nous l’avions évoqué dans une rubrique précédente. Mais à quoi Juppé faisait-il allusion quand il accusait Mélenchon d’avoir des « amis antisémites » ? En fait, le Front de gauche avait relayé un appel du compositeur grec communiste à l’immense talent, Mikis Theodorakis, en faveur de la Grèce, où il proclamait son antisémitisme. Voici ce qu’il déclarait le 3 février 2011, dans un entretien donné à la chaîne de télévision grecque HIGH : « Oui, je suis antisémite et antisioniste. J’aime le peuple juif et j’ai vécu avec lui, mais les Américains juifs se cachent derrière tout, les attentats en Irak, les attaques économiques en Europe, en Amérique, en Asie ; les Juifs américains sont derrière Bush, Clinton, et derrière les banques. Les Juifs américains sont derrière la crise mondiale qui a touché la Grèce. » Sacré Mélenchon… Hormis Juppé qui ne sait pas se tenir, l’UMP se la joue plutôt discret sur cette affaire. Explication : c’est le ministre aux Affaires culturelles de Villepin, après avoir été celui de Raffarin, Renaud Donnedieu de Vabres, qui épingla en personne la Légion d’honneur sur le costume d’evzone de Theodorakis… Ah ces Tartuffes !
“LES SIONISTES ONT AMENÉ LA SHOAH”
Immense indignation à Jérusalem : une douzaine de graffitis, de près de deux mètres de haut, ont été découverts, lundi 11 juin, à l’intérieur de Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem. Sept graffitis peints en blanc et rouge ont été retrouvés sur des murs autour du mémorial dédié aux combattants du ghetto de Varsovie. D’autres ont été inscrits près d’un wagon de chemin de fer symbolisant la déportation des juifs par les nazis. Parmi ces inscriptions, figurent des slogans tels : « Si Hitler n’avait pas existé, les sionistes l’auraient inventé » ou encore : « Merci Hitler pour cette merveilleuse Shoah, c’est uniquement grâce à toi que nous avons obtenu un Etat de la part de l’ONU » (référence à la création de l’Etat d’Israël en 1948). Autres graffitis ; « Les sionistes ont amené la Shoah » et « Les guerres des sionistes ne sont pas celles du peuple juif. » Qui sont les auteurs de ces messages violemment antisionistes ? Des nazis parachutés sur Yad Vashem ? Pas du tout. En fait, tous les regards se tournent vers une minorité d’activistes, juifs ultra-orthodoxes, antisionistes violents qui rejettent absolument la création d’Israël, et qui dénoncent l’exploitation de la Shoah. Selon eux, la création d’Israël est un blasphème car celle-ci ne pourra se faire qu’après la venue du Messie. Cette étrange secte, présente aux Etats-Unis, mais aussi en France, rassemble quelques centaines de familles à Méa Shéarim, quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem. En attendant, il n’y a pas que de mauvaises nouvelles : Le mouvement juif conservateur aux Etats-Unis a officiellement autorisé les rabbins de sa sensibilité à célébrer des mariages gays. La commission officielle du mouvement pour les lois juives a statué à l’unanimité qu’il était possible de célébrer la cérémonie du mariage pour les lesbiennes et les homosexuels. Précision importante : elle a aussi adopté un règlement pour les divorces. On est contents pour eux…
RAUS ! (DEHORS !)
Les autorités israéliennes viennent de commencer à expulser des centaines d’immigrants africains en situation irrégulière, sud-soudanais pour la plupart, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
300 immigrés clandestins ont accepté une proposition humaniste de « retour volontaire » assortie d’une incitation de 1 000 euros par adulte, selon le ministère.
La chasse à l’homme non israélien s’organise ; 240 étrangers en situation irrégulière ont été appréhendés depuis quinze jours — la plupart originaires du Soudan du Sud — dans le cadre d’une opération spéciale en vue de leur expulsion. 1 500 Sud-Soudanais ont d’ores et déjà été pris dans les rets du filet et sont en attente d’expulsion. 60.000 immigrés clandestins, la plupart venus de la Corne de l’Afrique via le Sinaï égyptien, ont réussi à s’infiltrer en Israël et n’ont d’autre espérance que d’être expulsés afin d’éviter les violentes manifestations racistes dont ils viennent récemment d’être victimes. Voilà comment cela se passe dans un pays qu’on dit si pacifique…
“LE DEVOIR DE CONQUÉRIR ROME ET L’ANDALOUSIE”
L’Observatoire de l’islamisation nous le raconte : le Dr Subhi Al-Yajizy, doyen des études coraniques à l’université islamique de Gaza, vient d’affirmer sur Al-Aqsa TV, le 25 mai : « La conquête de l’Andalousie est un vieux rêve, quelque chose que les musulmans doivent espérer et nous continuerons à l’espérer dans l’avenir. Nous plaçons nos espoirs en Allah et dans la confiance que le jour viendra où notre triomphe ne sera pas limité à la Palestine. Nos espoirs sont d’aller au-delà pour élever la bannière du califat sur le Vatican, la “Rome” d’aujourd’hui, en conformité avec le hadith du prophète Mahomet : “Constantinople doit être conquise, et ensuite Rome” » Telle était, selon la tradition musulmane, l’injonction de Mahomet, qui s’est en partie réalisée avec la chute de Constantinople en 1453. Lors du 23e congrès de l’UOIF, en avril 2009, réuni à Paris, le Frère musulman koweïtien Tareq Al-Suwaidan rappela ce même hadith et fut ovationné. Aucune réaction des collabos catholiques. Silence du côté du cardinal Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, favorable à la construction de mosquées en Europe, et qui n’eut aucune réaction quand le grand mufti d’Arabie séoudite réclama récemment la destruction de toutes les églises de la Péninsule arabe.
TERREUR EN PERSPECTIVE POUR LES CHRÉTIENS ÉGYPTIENS
Mohammed Mersi, candidat des Frères musulmans, est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle en Egypte, devant le candidat de l’ancien régime et de l’armée, Ahmed Shafiq. Les chrétiens coptes, qui soutiennent ce dernier, sont prévenus. Voici les propos du candidat islamiste, parus dans le media populaire El Bashayer, le 27 mai, et traduits par le Washington Times. Il a déclaré vouloir « parvenir à la conquête islamique de l’Egypte pour la deuxième fois, et faire convertir tous les chrétiens à l’islam, ou leur faire payer la jizia (impôt islamique que subissent les dhimmis) ». Il ajoute : « Ils doivent savoir que la conquête arrive, que l’Egypte sera islamique, qu’ils devront payer la jizya ou émigrer ».
LES OPINIONS POLITIQUES DES JOURNALISTES
On sait que les journalistes sont massivement de gauche, et qu’il faut être totalement inconscient pour un étudiant de droite de vouloir s’aventurer dans ce milieu. En dehors de Valeurs Actuelles, il n’y a guère de revues qui laissent la parole à des journalistes quelque peu hors-norme. Quant au Figaro, n’en parlons pas… Le Celsa, une école de journalisme rattachée à l’université de la Sorbonne, vient de réaliser une simulation de vote au premier tour de l’élection présidentielle. Résultat sans surprise : Nicolas Sarkozy à 12 % ; François Hollande à 37,5 % ; Jean-Luc Mélenchon à 25 % ; Marine Le Pen à 0 %. Au CFJ (Centre de formation du journalisme), c’est encore plus simple : aucun candidat de droite n’obtient le moindre suffrage. A l’hebdomadaire Marianne, on note cependant un début d’ouverture puisque François Bayrou était soutenu par 8 % des journalistes. Bon, d’accord, ni Sarkozy, ni Le Pen n’avaient obtenu la moindre voix. François Hollande en était à 40% et Jean-Luc Mélenchon à 30 %. Ce dernier insulte copieusement les journalistes et les apprentis-journalistes (voir Chroniques précédentes). Mais apparemment ils aiment ça. En attendant, comme c’est étrange : d’après une étude TNS-Sofres, « plus d’un Français sur deux ne fait plus confiance aux media et encore moins aux journalistes qui y travaillent ».
LES AVANTAGES FISCAUX DES JOURNALISTES
Il y a d’autres raisons que leurs convictions politiques qui expliquent pourquoi 85 % des journalistes ont soutenu François Hollande. L’avantage fiscal créé en 1934, pour les journalistes, supprimé par Juppé et rétabli en partie par Jospin, explique aussi cette sympathie. Depuis 1999, les journalistes sont autorisés à retrancher 7 650 euros de leur salaire imposable, au nom des frais professionnels non remboursés par leurs employeurs. Un avantage fiscal conséquent. Prenons l’exemple d’un journaliste célibataire gagnant 2 500 euros par mois. Sans cet avantage fiscal, il payerait 2 534 euros d’impôt sur le revenu. Avec, il ne paye que 1 477 euros. Pas suffisant pour les journalistes les plus riches qui exigent le rétablissement d’une déduction de 30 %, avantage datant de 1934. Avant les primaires socialistes, les syndicats de journalistes avaient demandé à François Hollande de rétablir cet abattement. Devinez qui étaient les porte-paroles des journalistes ? Ça ne s’invente pas : Valérie Massonneau, que tout le monde connaît sous le nom de Trierweiler, et Audrey Pulvar… M. Hollande leur a promis qu’il leur rétablirait ce droit, dès septembre 2012, s’il est élu. Et il est certain que Valérie Trierweiler et Audrey Pulvar sauront le lui rappeler. En 2008, la demande de rétablissement de la déduction intégrale de 30 % avait déjà été formulée auprès de Nicolas Sarkozy, qui refusa. Dès lors la campagne anti-Sarkozy commença dans la presse. Mais revenons aux chiffres. Avec cet abattement, un journaliste gagnant 2.500 € par mois pourrait à partir de 2012 déduire 9 000 € au lieu de 7 650 €. Audrey Pulvar et David Pujadas gagnent aux environs de 12.000 € par mois ; ils pourront donc déduire 54.000 € ; Laurence Ferrari gagne 400 000 € par an, cela lui fait une déduction de 120 000 €. Jean-Michel Apathie 40 000 € par mois soit une déduction de 144 000 €. Alain Duhamel56 000 € par mois soit une déduction de 207 600 €. De plus, les journalistes de l’audiovisuel lui ont demandé un abattement supplémentaire de 10 % pour les frais dits « frais esthétiques » du fait qu’ils doivent en permanence faire des soins esthétiques pour être présentables devant les caméras. Soit 40 % d’abattement. Décidément, la vie est belle et de gauche pour les journalistes…
TRIERWEILER COUPABLE DE COMPLICITÉ DE DÉTOURNEMENT DE FONDS PUBLICS ?
C’est le site ultra-sioniste et très à droite Dreuz.info, auquel collaborent notamment Guy Millière et Alexandre Del Valle, qui pose la question pertinente : l’Etat a-t-il le droit d’entretenir la concubine du Président ? Valérie Trierweiler est-elle coupable de complicité de détournement de fonds publics ? Il semble, en effet, qu’elle ne dispose d’aucun droit à bénéficier d’avantages tels que ceux qui viennent de lui être octroyés : un directeur de cabinet et plusieurs membres de “cabinet”, dont un responsable de sa communication. Ce dernier n’était évidemment pas au courant de la petite fantaisie twittesque anti-Royal que la mégère s’était autorisée, créant le scandale que l’on sait. Certes, les épouses des chefs de l’Etat avaient, dans le passé, un secrétariat ou un cabinet à l’Elysée, pour gérer leur courrier et leurs menues activités. Mais une « première petite amie », comme l’appellent les Américains ? Valérie Trierweiler est-elle chargée d’une quelconque mission de service public ? L’article 432-15 du code pénal évoquant le « détournement de fonds publics ou privé » peut donner, demain, du grain à moudre à la Cour des Comptes. Pauvre Hollande…
DAVID CAMERON OUBLIE SON ENFANT DANS UN PUB
Il n’y a pas qu’en France que les fantaisies des puissants font rire. L’aventure arrivée au Premier ministre britannique, David Cameron, est digne de ces histoires que l’on lit l’été dans les magazines. Un tel a oublié sa femme sur une aire d’autoroute et ne s’en est rendu compte que 200 km plus loin… David Cameron et son épouse Samantha ont, eux, oublié Nancy, leur fille de huit ans, dans un pub, après un déjeuner que l’on imagine arrosé. Du coup, Cameron se justifie piteusement et fait profil bas, très bas, déclarant : « Nous étions désemparés : nous sommes responsables à 100 % de ce qui s’est passé. » “Désemparés” est sans doute le terme british pour dire “bourrés”… C’est plutôt une bonne nouvelle pour Hollande. Il aura des munitions pour répliquer à Cameron si celui-ci s’autorisait à rire des déconvenues conjugales du compagnon de la présidente de la République. A ce propos, les Guignols de l’info font très fort sur Canal+. Ils présentent Hollande comme un benêt à la botte de sa harpie. On le voit aux côtés de Trierweiler, interrogé par PPDA. Le téléphone de Hollande sonne. Il le tend à sa compagne, lui disant : « C’est pour toi », et complète à l’attention de PPDA : « C’est Obama ». PPDA lui demande : « Michèle ? » (l’épouse d’Obama). “Non”, lui répond Hollande : « C’est Barak, mais Valérie me tient au courant de tout. » Et Valérie de se tourner vers Hollande, lui disant : « Tu peux nous laisser trois minutes, c’est important. » Et Hollande de tourner les talons. Séquence meurtrière pour son image. On n’ose imaginer ce qu’ils auront inventé après la pantalonnade Trierweiler/Royal… Hollande semble vraiment très, très mal parti !