RIVAROL N° 3065 du 19/10/2012
CES quelques anecdotes, très parisiennes, ont été livrées récemment en tout petit comité par un écrivain connu, de droite, grand ami de Jacques Chirac mais aussi proche de Hollande. Elles m’ont parues assez amusantes pour les soumettre à mes lecteurs. Première anecdote : Hollande qui explique : « Je n’aime que les femmes chiantes. » Bon, ça, on l’avait deviné… Deuxième : Sarkozy, qui n’a aucune estime ni sympathie pour Copé, souhaite cependant sa victoire à l’élection du président de l’UMP. Pourquoi ? Il espère en fait ardemment revenir dans le jeu, et Copé lui parait être un adversaire infiniment moins dangereux que Fillon. Troisième : quel lien entre Patrick Devedjian, député UMP et ancien du mouvement d’“extrême-droite” Occident, et Valérie Trierweiler ? Réponse : cinq ans… Pas de commentaires : respect de la vie privée… (Cette information a depuis l’écriture de ce texte paru dans un livre qui suscite la fureur de la mégère…) Quatrième : Une devinette : quelle est l’épouse d’un ancien président de la République qui a dit (en très privé) que sa fille était une “conne” ?
CHIRAC INTERDIT DE SORTIE
Cinquième : C’est la plus amusante, même s’il n’est évidemment pas question de se moquer des problèmes de santé de l’ancien président de la République. Chirac s’était fait apprécier en tant que ministre de l’Agriculture. Il savait « tâter le cul des vaches ». Il lui en reste apparemment quelques restes… Il paraît qu’aux carrefours, il baissait, encore récemment, la vitre de sa voiture, et s’adressant à des jeunes femmes, il leur disait : « T’as un beau cul ! ». Du coup, Bernadette l’a interdit de sortie, et quand on l’autorise à sortir, les vitres et portières sont bloquées, histoire qu’il ne dérape pas trop.
DEVEDJIAN N’EN FINIT PAS DE TRAHIR
Patrick Devedjian, ex-militant d’extrême droite du mouvement Occident, filloniste à ses heures, n’a pas apprécié que Jean-François Copé dénonce le « racisme anti-Blanc » dans son dernier livre, Manifeste pour une droite décomplexée. Il faut rappeler que, très anti-Sarko, il n’a pas aimé la campagne supposée très droitière de l’ancien président. L’influence de Trierweiler ? On ne sait pas. Selon Devedjian : « La France est un pays très mélangé, et si l’on veut que l’intégration réussisse, il ne faut pas stigmatiser la différence. » Il est vrai que Devedjian ne vit pas dans une banlieue occupée. Il est vrai que pour lui, le « racisme anti-Blanc est marginal ». Il est vrai que Devedjian a beaucoup, beaucoup de choses à se faire pardonner. Pauvre homme…
UN PETIT CONTE, LE CONTE DES DEUX POULES
C’est un conte que certains de nos lecteurs connaissent sans doute déjà. Mais il mérite d’être rappelé :
— Camarade, si tu avais deux maisons, tu en donnerais une à la révolution ?
— Oui ! répond le camarade
— Et si tu avais deux voitures de luxe, tu en donnerais une à la révolution ?
— Oui ! répond de nouveau le camarade.
— Et si tu avais un million sur ton compte en banque, tu en donnerais la moitié à la révolution ?
— Bien sûr que je le donnerais ! répond le fier camarade.
— Et si tu avais deux poules, tu en donnerais une à la révolution ?
— Non ! répond le camarade. Mais pourquoi, non ? Réponse : « Parce que les deux poules, je les ai… »
Moralité : il est facile d’être socialiste avec la propriété et le travail des autres…
HUMOUR POLITIQUE
« Etre ancien ministre, c’est s’assoir à l’arrière d’une voiture et s’apercevoir qu’elle ne démarre pas. » Ce commentaire de l’ancien ministre UMP de l’Enseignement supérieur, François Goulard, lui a valu de recevoir le grand prix « Humour et politique », décerné par le Press Club. Jean-Pierre Raffarin a, quant à lui, été récompensé pour « l’ensemble de son œuvre. » Il est vrai que les raffarinades de l’ex-Premier ministre valent le détour et sont souvent somptueuses: Le terme raffarinade est un néologisme politique utilisé pour qualifier certaines citations de Jean-Pierre Raffarin, en particulier certaines phrases imagées, mais totalement creuses, dont le Poitevin est friand dans ses interventions publiques. Quelques exemples : « Notre route est droite, mais la pente est forte » ; « Le “oui” a besoin du “non” pour l’emporter contre le “non” (au sujet du référendum sur le Traité établissant une constitution pour l’Europe) » ; « Il est curieux de constater en France que les veuves vivent plus longtemps que leurs maris ». (Grandiose !) A Bernadette Chirac : « Merci de nous montrer que la victoire n’est pas facile, qu’elle se gagne étable par étable, commune par commune » ; « L’avenir est une suite de quotidiens » ; « La route est faite pour bouger, pas pour mourir » et enfin, cette phrase sublime : « Si on met la voiture France à l’envers, nous n’aurons plus la capacité de rebondir. » Allez, encore une : « Les jeunes sont destinés à devenir des adultes. » Raffarin est vraiment rigolo…
MARTINE AUBRY, BIENTÔT EN PRISON ?
Martine Aubry est convoquée, début novembre, par la juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy dans l’affaire de l’amiante, pour une très probable mise en examen. Il est reproché à la maire de Lille d’avoir, dans ce dossier, totalement mésestimé les dangers de l’amiante, alors qu’elle était directrice des relations du travail. Des directives européennes avaient interdit l’utilisation de l’amiante, dès 1983. Martine Aubry n’en avait tenu aucun compte. Des milliers, des dizaines de vies auraient pu être sauvées, si Martine Aubry s’était réveillée de ses vapeurs. Les experts considèrent que les maladies causées par la fibre d’amiante pourraient faire 100 000 morts d’ici 2025… Mais quelle a été son influence dans la création d’un Comité permanent amiante, dirigé par un de ses collaborateurs, noyauté par les industriels de l’amiante et évidemment d’une inefficacité abyssale ? Comment ? Pardon ? Qui ? Quoi ? Elle n’en a jamais entendu parler… Mais elle a beau chercher à se défausser, son inculpation est inévitable dès lors que son proche collaborateur a été mis en examen. Du coup, elle a pris un ton grave, comme elle sait le prendre. Elle déclare, les sourcils en accent circonflexe (très important, les sourcils, ça fait profond et sincère), qu’elle « apportera évidemment tout son concours à l’enquête judiciaire », déclarant qu’elle « n’a eu de cesse de renforcer la protection des travailleurs de l’amiante. » Les 100 000 morts apprécieront son humour. Martine Aubry en taule ? Mais vous plaisantez !
ROSELYNE BACHELOT : “J’AI UN PEU L’AIR D’UNE PUTE”
Ministre de la Santé des gouvernements Fillon I et II (de mai 2007 à novembre 2010) sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Roselyne Bachelot avait été nommée ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, le 14 novembre 2010, dans le gouvernement François Fillon III. En 2009-2010, elle se retrouvait au centre d’une importante controverse au sujet de la commande par le gouvernement français de 95 millions de doses de vaccin pour lutter contre la grippe A et du coût global de la campagne de vaccination mise en place par le gouvernement : des dépenses colossalement inutiles. Mais Roselyne a su rebondir. L’ex-ministre est devenue chroniqueuse pour l’émission quotidienne « Le Grand 8 » de la nouvelle chaîne D8 du groupe Canal+. Elle présentera l’émission aux côtés d’Audrey Pulvar, la concubine d’Arnaud Montebourg, et de Laurence Ferrari. Elle essayait récemment plusieurs chaussures, pour présenter son émission.
L’une d’elles, avec un talon de 12 centimètres, lui amènera ce commentaire qui fera le tour de la Toile : « J’ai un peu l’air d’une pute. » Les prostituées apprécieront… Au fait, il paraît que son salaire mensuel est de 20 000 euros. On en connaît des plus malheureuses.
DIEUDONNÉ PERSÉCUTÉ
Dieudonné est poursuivi par la justice, qui lui réclame plus de 887 000 euros. Il n’aurait pas payé tous ses impôts depuis quinze ans. Du coup, la justice a ordonné la vente d’un ensemble immobilier lui appartenant, situé près de Dreux. La vente aux enchères, dont la mise à prix a été arrêtée à 500 000 euros, devait avoir lieu ce jeudi 18 octobre. Cet ensemble, situé sur une surface de 1,46 ha, comprend notamment une salle polyvalente, un studio d’enregistrement et des appartements. Un porte-parole de l’artiste a expliqué qu’il était dans une « situation financière très délicate du fait de la multiplication des annulations de ses spectacles. » Dieudonné, quant à lui, a déclaré : « Le pouvoir politico-médiatique ne sait plus quoi faire pour me faire taire et m’étouffer financièrement. » Mais pourquoi Dieudonné ne s’était-il pas couché, face aux lobbys ? Il n’aurait certes pas tous ces ennuis aujourd’hui. J’avais croisé l’humoriste, un mois avant les élections européennes de 2009, au restaurant Le Doux raisin. Il m’avait raconté qu’“ils” étaient venus le voir. La raison ? Dieudonné présentait une liste antisioniste en Ile-de-France. “Ils” lui ont tenu ce langage : « Dieudo, bon d’accord, tu as poussé le bouchon un peu loin, nous aussi, d’ailleurs. Alors, tu arrêtes, et on recommence à travailler ensemble. On oublie tout. » Dieudonné n’avait pas plié…
NATHALIE KOSCUISKO-MORIZET ATTAQUE À TOUT-VA
NKM, qui fut porte-parole de Nicolas Sarkozy et qui n’avait pas hésité à s’en prendre au FN, sur un ton fort peu amène, semble être une grande humaniste. La voici qui incendie, dans Le Figaro, la présidence de Hollande, la qualifiant de « règne d’amateur, fade et triste. » Et elle ajoute : « Etre inaudible, colporteur d’une politique du vide […] ne peut que rendre vaine une présidence déjà fruit du hasard. » Elle poursuit, atteignant des sommets dignes de Léon Bloy : « Ces bourgeois de la politique qui se sont déguisés, bedaines effacées, sourires patelins, se révèlent arrogants, menteurs, tricheurs. Ils ont l’esprit de clan et veulent mettre l’Etat en coupe réglée et se servir. » Fureur, bien entendu, des socialistes, qui dénoncent, tel le maire de Dijon, François Rebsamen, une charge « violente et outrageante » contre l’exécutif, y voyant une conception du débat « au niveau du caniveau. » Bruno Lemaire, ancien ministre sarkoziste, s’est amusé des propos de NKM, affirmant : « La bedaine malheureusement n’est ni de droite ni de gauche, c’est une question d’âge… »
LES JÉRÉMIADES INDÉCENTES DE PRASQUIER
Richard Prasquier, président du CRIF, a estimé que la société n’avait pas « pris la mesure du mal ». « Il faut prendre la mesure de ce type d’idéologie, je dis que l’islamisme radical c’est du nazisme », a-t-il déclaré. Le président du CRIF avait déjà établi un parallèle entre l’islam radical et le nazisme le 7 octobre, à l’issue d’une réunion à l’Élysée avec le président François Hollande. « L’islam radical compare ses ennemis à des animaux : les juifs sont des fils de singe, les chrétiens sont des fils de porcs, tous sont des fils de chiens. De la même façon que les nazis comparaient les juifs à des bactéries, à des rats, à des animaux… », a-t-il expliqué. « Deuxième point : je ne connais pas une autre idéologie qui permette à quelqu’un de tuer un enfant à bout portant, à bout touchant tout simplement parce qu’il est né juif », a-t-il ajouté. Selon lui, « être fier » d’exterminer ses ennemis, «que ce soit des enfants ou des adultes, ça c’est caractéristique des nazis». A qui la faute ? Qui a pendant des décennies persécuté la résistance nationaliste ? Qui a traîné devant les tribunaux ceux qui désignaient l’envahisseur ?
ERIC RAOULT ACCUSÉ D’AVOIR TABASSÉ SA FEMME
L’ex-ministre et ex-député UMP Eric Raoult, grand renégat devant l’Eternel (Il avait flirté avec les milieux droitistes, avant de se ranger totalement dans le camp du politiquement correct), vient d’être entendu, il y a quelques jours, dans le cadre d’une enquête pour violences conjugales. Cette garde à vue fait suite à des plaintes de sa femme avec laquelle il est en instance de divorce. Le maire du Raincy se défend : « Elle a porté plainte pour insultes, c’est vrai, mais dire que je l’ai frappée, c’est faux… » Et il ajoute : « Je l’ai insultée, c’est vrai. Mais dire à son épouse, qui a 15 ans de moins que vous, “Tu t’habilles comme une salope”, ce n’est pas une violence conjugale », s’est justifié le maire UMP du Raincy (Seine-Saint-Denis). Eric Raoult est le président de l’Association des élus amis d’Israël (ADELMAD), qui regroupe 800 élus français et qui organise des voyages d’élus français dans l’Etat hébreu. Le 5 mars 2004, alors vice-président de l’Assemblée nationale, il avait soutenu le gouvernement d’Ariel Sharon dans la construction du mur de séparation entre Israël et les territoires palestiniens. On se souvient de cet étonnant épisode que j’avais évoqué dans RIVAROL. Raoult quitte, très pressé, une importante réunion interne à l’UMP, où il est question du régime des retraites. On lui fait la remarque que sa présence est souhaitable. Le grand ami d’Israël s’apprêtait à se rendre à la manifestation, au Trocadéro, pour soutenir Gilad Shalit. Il eut ce cri du cœur : « Pour moi, Israël, c’est plus important que les retraites ». Nous ne pleurerons donc pas sur les malheurs de ce sioniste patenté.