publiée dans Rivarol
n°3058, du 6 août 2012
L’INFORMATION nous vient de Grenoble. C’est la période du ramadan, et il n’y a aucune raison que nous ne le fêtions pas aux côtés de nos amis musulmans.
LE FN SOUHAITE UN “BON RAMADAN” AUX MUSULMANS
Mungo Shematsi, qui fut candidat suppléant lors des dernières élections législatives dans la 3e circonscription de l’Isère, sous l’étiquette Front national, vient de souhaiter par voie d’affichage sur des panneaux, un « bon ramadan » à nos amis musulmans, précisant (il est important d’être précis) : « A nos compatriotes musulmans, prions pour la paix. » La mémoire de Mohamed Merah n’a cependant, curieusement, pas été évoquée. Il reste encore au FN républicain et humaniste à faire quelques progrès…
COLLARD SE COUCHE, MAIS ÇA NE SUFFIT PAS…
Gilbert Collard, récemment élu député de la 2e circonscription du Gard, et franc-maçon émérite, s’était autorisé à se rendre à une cérémonie à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français. Pardon, de la France, si l’on en croit le concubin, dont j’ai oublié le nom, du rottweiler. Du coup, Collard, qui n’a pas encore bien compris la musique, s’est fait prendre à partie par plusieurs membres de la communauté juive de Nîmes. Ainsi, un homme a lancé à plusieurs reprises à son intention : « Je ne veux pas que l’on vienne provoquer la communauté juive ! ». Une femme lui a dit : « Vous n’avez rien à faire ici ! Réfléchissez aux propos de votre patron (JMLP, tout le monde aura compris) ! » Du coup, Collard a réfléchi et rétorqué, avec courage : « Ce n’est pas mon patron et je ne l’aime pas. » Jean-Marie Le Pen est évidemment fou de rage, car si le chevelu, tendance extravagante et permanentée et qui hait les chauves tendance skin, a été élu, c’est tout de même grâce à Le Pen et au FN. Non mais !
DE CURIEUX CONCERTS
Le Verbier Festival, qui se déroulera du 20 juillet au 5 août 2012, en Suisse, proposera quelque cinquante concerts. Le public y découvrira des œuvres de compositeurs juifs autorisés à composer et à organiser des concerts au sein du camp de concentration de Theresienstadt. C’est le violoniste britannique Daniel Hope qui a conçu ce projet présenté comme « sensible et émouvant ». La documentation remise à la presse annonce qu’en compagnie de onze artistes, le musicien « fera revivre ces mélodies et chansons dont les compositeurs ont disparu dans les camps. » Commentaire sobre d’Anne Kling sur son site La France licratisée : « ????????? ».
UN CHAUFFARD “FRANÇAIS”
Il y a quelques jours, un chauffard avait percuté et tué une mère et sa fille de 11 ans, à Paris. La BMW multipliait les dépassements dangereux et n’avait pas respecté le feu rouge. Le conducteur, qui avait pris la fuite, avait été arrêté, ainsi que ses quatre passagers, dix minutes plus tard. Le quotidien Le Progrès le présente comme un « Français de 22 ans ». En fait de “Français”, il s’agit d’un Sri-Lankais portant le doux patronyme de Jiyapirasanthan. Il n’a pas le permis, roulait sous l’emprise de l’alcool et du cannabis, et est « défavorablement connu » des services de police pour une série de 22 faits dont la nature n’a pas été précisée…
PATRICK BRUEL INTERPELLÉ À SON DOMICILE
Maurice Benguigui, alias Patrick Bruel, est connu comme chanteur et acteur. Il ne cache pas ses sympathies socialistes. Il s’est reconverti dans le business du poker, dont il maîtrise toutes les arcanes. Il est impliqué dans un circuit de parties de poker très privées, organisées clandestinement à Paris. Pour y participer, il fallait se présenter avec une somme de 10 000 euros en liquide et un chèque en blanc, en guise de caution. Avantage de ces parties clandestines : les joueurs esquivaient les taxes sur les jeux de hasard. Patrick Bruel a donc été interpellé à son domicile, il y a quelques jours, et la brigade de répression du banditisme a aussi arrêté cinq autres personnes, dont un certain Jean-Jacques G., connu pour ses relations étroites avec le milieu du grand banditisme. Les habitués de ces parties très privées, notamment de riches hommes d’affaire ayant fait fortune dans le textile ou la finance, ont quelques soucis à se faire…
UNE STATUE POUR MAO
Georges Frêche, l’ancien tonitruant et provocateur maire de Montpellier, continue à faire parler de lui, près de deux ans après son décès. Il avait eu l’idée typiquement frêchienne de faire ériger des statues à la gloire de grands leaders du XXIe siècle. Cinq statues de bronze, de 3,3 mètres de haut, pesant entre 850 kg et une tonne, d’un coût unitaire de 200 000 euros, trônent à Montpellier. Il s’agit de Jean-Jaurès, Winston Churchill, Charles De Gaulle, Roosevelt et Lénine. Frêche expliquait que « Lénine n’était pas un dictateur sanglant ». Ben voyons… Cinq autres statues sont dans une phase d’installation. Il s’agit de celles de Gandhi, Golda Meir, Nasser, Nelson Mandela et Mao Tsé Toung. Cette dernière suscite évidemment la polémique. Honorer l’assassin de 70 millions de personnes, davantage que Staline, il fallait oser. Mais l’ancien maoïste Georges Frêche osait tout. Le successeur de Frêche, le socialiste Jean-Pierre Mourre, répond aux critiques : « Notre but n’est pas de rendre hommage aux hommes en tant que tels. Nous voulons simplement représenter les grands courants politiques et idéologiques du XXe siècle. » La réplique de l’opposition a évidemment fusé : à ce compte, Mussolini et Hitler devraient aussi avoir leurs statues ! Et le socialiste d’oser cette réponse grandiose : « Les idéologies représentées sur la place sont toutes des idéologies de libération, de conquête des droits, malgré leur part d’ombre. » 70 millions de morts s’appellent en sabir socialiste « une part d’ombre » ! Quant au fascisme et au nazisme, ce sont « la négation même de l’idée de liberté. » Pour en revenir à Mao, le maire de Montpellier explique : « Mao a effectivement causé des millions de morts, mais il a aussi joué un grand rôle dans la montée en puissance de la Chine au XXe siècle. » On lui fera remarquer qu’il suffirait de remplacer “Mao” par “Hitler” et “Chine” par “Allemagne” dans cette phrase pour que Hitler puisse, lui aussi, revendiquer sa statue.
HORREUR : LE CORBUSIER ÉTAIT ANTISÉMITE
Houlà ! Alerte ! Glapissements, caquètements, blatèrements, coassements, croassements, couinements, grognements, hululements, jérémiades, indignations indignées, émotions émotionnantes, effroi, crises de nerfs… L’architecte d’origine suisse Le Corbusier était, paraît-il, antisémite et éprouvait de la sympathie pour le régime de Vichy. Du coup, le génial architecte (c’est eux qui le disaient) est devenu un misérable vermisseau. Mais un dangereux vermisseau qu’il convenait d’écrabouiller, fût-il mort depuis longtemps. Ce qui vient d’être fait : Exit Le Corbusier de la campagne mondiale de l’Union des Banques Suisses (UBS). En août dernier, l’UBS avait lancé une campagne mondiale colossale d’un coût d’un milliard de francs suisses, faisant appel à l’image de Le Corbusier qui devait permettre de « tracer une ligne claire entre le passé et l’avenir. » Mais une édition du journal Tages-Anzeiger a dévoilé l’impensable. En plus de son supposé antisémitisme, Le Corbusier était un « théoricien de l’eugénisme spatial dont les visions urbanistiques s’appuient sur un environnement autoritaire. » Rien de plus, rien de moins. Du coup, la ville de Zürich renonce à baptiser une place au nom du célèbre architecte. Du coup, se pose aussi la question des billets de 10 francs suisses, représentant Le Corbusier. Quelles que soient les pressions, il n’est pas possible pour la Banque nationale de retirer les billets du circuit. Ce ne fut pas le cas, en France, en 1994, où la banque de France avait prévu de mettre en circulation un billet de 500 francs à la mémoire des frères Lumière, les inventeurs du cinématographe. Quelques semaines avant la mise en circulation des billets, certains lobbys dénoncèrent et s’indignèrent : les frères Lumière avaient été adhérents du Parti Populaire Français (PPF) de Jacques Doriot, l’un d’eux membre du comité de patronage de la LVF et tous deux décorés de la Francisque. Exeunt les frères Lumière remplacés par Pierre et Marie Curie, qui furent des compagnons de route du Parti Communiste. Politiquement beaucoup, beaucoup, plus correct. Il y eut aussi, en 2000, une polémique autour de Charles Lindberg, qui fut le premier à traverser l’Atlantique en avion. Il figurait sur un feuillet de timbres consacrés aux grands sportifs du XXe siècle. Le Parti Communiste se mit à couiner d’importance, exigeant le retrait du timbre, ce qui, pour une fois ne lui fut pas accordé. Lindberg était un ardent défenseur du maintien des États-Unis hors du conflit mondial, comme l’était son père au Congrès, pendant la Première Guerre mondiale, et devint un leader du mouvement anti-guerre America First. Le 11 septembre 1941, à Des Moines, lors du meeting America First, il pose la célèbre question dans un discours radiodiffusé : « Qui sont les agitateurs bellicistes ? », à quoi il répond : « Les Britanniques, les juifs et l’administration Roosevelt. » Mais, concluons avec Le Corbusier : nonobstant sa célébrité, l’oeuvre de Le Corbusier, architecte, urbaniste, peintre et homme de lettres, né en 1887 et décédé en 1965, ne figure pas au patrimoine mondial de l’UNESCO. On se demande pourquoi…
200 PROJETS DE MOSQUÉES EN FRANCE
Un article du Monde révèle qu’il y a aujourd’hui 2 200 mosquées en activité. Il s’agit aussi bien de lieux de culte destinés à accueillir quelques dizaines de personnes, installés dans d’anciens locaux commerciaux, et peu visibles de l’extérieur, que des édifices, comprenant parfois dôme et minaret, pouvant rassembler des centaines de personnes. Le président du Conseil français du culte musulman souhaiterait voir doubler la surface totale disponible pour la prière. Du coup, les constructions de mosquées se multiplient. 200 projets sont actuellement en cours dans toutes les régions de France. Mais d’où proviennent les millions d’euros que coûtent ces constructions ? Il paraît qu’elles sont en partie financées par les dons des fidèles. On aimerait savoir à quel niveau se situe ce financement. Pour le reste, qui est probablement l’essentiel, il y a, selon les informations du Monde, les aides des pays musulmans, des dons de leurs dirigeants, des dons de la Ligue islamique mondiale et d’une ONG d’origine séoudienne. Bref que du modéré… Les associations musulmanes bénéficient aussi de baux emphytéotiques de 99 ans à loyer modéré , de garanties d’emprunt de la part de collectivités locales. La loi de 1905 interdit en France le financement public direct des cultes ? (sauf en Alsace-Moselle, sous régime concordataire.) Qu’à cela ne tienne. Contournons la loi. Accolons au projet de mosquée un projet culturel (salle de conférence, hammam) et le tour est joué. Plus de problèmes pour percevoir des subventions au titre de la dimension « culturelle », bien sûr. Mais qui salarie les imams ? Il y a ceux qui sont salariés par l’association gestionnaire de la mosquée. Et puis, dans les mosquées liées aux pays d’origine des fidèles (Maroc, Algérie, Tunisie et Turquie), les imams sont souvent salariés directement par le ministère des affaires religieuses du pays concerné. Durant le mois du ramadan, les gouvernements de ces pays envoient en France des dizaines d’imams pour assurer prières et prêches. Au fait, rappelez-moi les noms des naïfs et des collabos qui évoquent « un islam français »…
DE FAUX REPORTAGES SUR LA SYRIE SONT FILMÉS AU QATAR
De faux reportages sur les événements de Syrie seraient réalisés par une entreprise qatarie spécialisée dans la production de décors cinématographiques. C’est en tout cas l’information diffusée par l’agence syrienne SANA. Selon l’agence, qui cite ses sources, on trouve dans la banlieue de la ville qatarie de Doha, des maisons et des rues ressemblant à celles de Damas et d’Alep. On y verrait affluer des véhicules, dont des jeeps militaires avec des plaques d’immatriculation syriennes, ainsi que des lots d’uniformes destinés à simuler les “atrocités” des « troupes du régime de Damas ». Tout est possible avec ces experts en manipulation. On l’avait vu au Koweït, en Roumanie et en Serbie. Récemment, on l’avait encore constaté lors de la réunion de l’opposition syrienne à Paris. Parmi les intervenants, figurait un mort. Il s’était fait prendre en photo, une photo qui avait été largement diffusée, où ce pseudo-journaliste était allongé, tué par les séides du régime. Mais tout ceci n’était qu’une mise en scène…