Robert SPIELER - RIVAROL N° 3161 du 30 octobre 2014
LA GENT féminine a visiblement des comptes à régler avec François Hollande. Martine Aubry a beau affirmer qu’elle veut la réussite du président de la République, personne ne la croit. Et pour cause : ses paroles en coulisses, révélées par le Canard Enchaîné, sont meurtrières pour l’improbable pingouin élyséen. Le journal satirique a rendu publics des extraits de conversation entre l’ex-première secrétaire du Parti Socialiste et ses proches.
“HOLLANDE ? UNE COUILLE MOLLE !”, DIXIT MARTINE AUBRY
« J’avais raison, Hollande est un incapable. Il a tout raté», aurait-elle confié à l’un de ses proches. Selon Martine Aubry, le président de la République enchaînerait les erreurs, ne réussissant ni avec le chômage, ni avec la croissance. « Tout va de travers», se permet-elle ainsi de juger en “off”. Il est vrai que les relations entre Aubry et Hollande n’ont jamais été au beau fixe. Tandis que la première traitait le chef de l’Etat de « couille molle», le second la qualifiait de “perverse”. Martine Aubry est coutumière de considérations fort peu humanistes à l’encontre de ses camarades socialistes. Elle avait déjà qualifié Jean-Marc Ayrault de “nul” et son successeur à la tête des socialistes, Harlem Désir, d’“enc…”. Conclusion : une humaniste qui fonctionne avec une régularité de métronome au whisky Aberlour, douze ans d’âge, devient assez vite misanthrope.
“C’EST UN MUFLE !” S’EXCLAME GENEVIÈVE “DE FONTENAY”
Geneviève de Fontenay, la fondatrice du prix Miss France, qui s’appelle en réalité Mulmann, n’a pas non plus mâché ses mots à la suite de la publication du livre de Valérie Trierweiler. Féministe en diable, complice de toutes les tarées dès lors qu’elles sont femmes, la dame au chapeau s’en est pris violemment à Hollande à qui elle reproche son comportement lors de sa rupture. « Je suisdans une colère», dit-elle, « de la manière dont il traite cette femme, qui est répudiée, considérée comme un objet consommable et jetable ! Enfin quand même ! C’est la première dame de France (mais où est-elle allée chercher cela ?) !Il pourrait au moins avoir du respect pour elle, de la considération !» Du coup, Geneviève Mulmann, qui est, comme on le sait, une grande intellectuelle, achève notre oiseau avec cette analyse politique transcendante, que seule une femme, Mulmann de surcroît, pouvait prononcer : « c’est un mufle qui n’a pas le courage de s’affirmer. […] Qu’il aille s’amuser avec ses compagnes, mais il n’est plus digne de diriger la France ». Si c’est elle qui le dit…
ALAIN SORAL, UN “PRÉDICATEUR DE LA HAINE”, TRAUMATISE CE PAUVRE HAZIZA
Trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende ont été requis le 17 octobre à l’encontre d’Alain Soral, accusé d’incitation à « la haine, la discrimination ou la violence» à l’égard du journaliste Frédéric Haziza et de la communauté juive. « On est ici dans l’appel à la haine de l’autre. Et l’autre, c’est M. Haziza et c’est le Juif », a affirmé, l’air grave, la procureure (féminisons les titres, égalité “femmes-hommes” oblige). En effet, Haziza, journaliste à LCP et à radio J, s’était vu décerner le glorieux titre de « con du mois» par Soral. « On est là au-delà de la liberté d’expression et personne dans notre République ne devrait pouvoir être l’objet de telles attaques», a déclaré le procureur Annabelle Philippe. Sauf, of course, les militants nationalistes et ceux qui s’autorisent quelques fantaisies politiquement et idéologiquement incorrectes. Toujours est-il que Haziza couine, et quand ces gens-là couinent, ils couinent d’importance. Il s’est déclaré “meurtri”, rien que ça, par « tout ce qui se trouve dans sa littérature et sur son site (celui de Soral)» et se dit victime depuis lors d’« un acharnement des “fans” de Soral qui le poursuivent avec des messages de haine ». Pauvre chéri… il est vrai que Soral n’a pas sa langue dans la poche. Sur son site, il avait dépeint Frédéric Haziza comme « un journaliste issu de la communauté dont on n’a pas le droit de parler qui occupe… oui, c’est le mot, il s’agit d’occupation, à peu près la totalité de la superstructure idéologique de la France» et qui fait « un boulot de censeur tribaliste». « J’en ai plus que marre que des gens qui représentent moins de 1 % de la population française, qui tiennent à peu près toutes les places de décision crachent à la gueule des Français comme moi », avait-il ajouté en dénonçant « une arrogance, une domination et une malhonnêteté communautaire». A la barre du tribunal, Alain Soral, blouson de cuir et tee-shirt portant l’inscription “Goy” en lettres gothiques, a, quant à lui, dénoncé les « persécutions d’une communauté organisée ». Frédéric Haziza et plusieurs associations dont l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), SOS-Racisme et la Ligue des droits de l’homme (LDH) se sont constitués parties civiles. « M. Haziza n’est pas visé en tant que journaliste, mais en tant que juif», a martelé son avocate, Me Stéphanie Zaks. « À travers lui, c’est toute la communauté juive qui est ciblée », a ajouté Me Jérémie Boulay pour la Licra. Et Me Stéphane Lilti (avocat de l’Union des organisations juives de France) de conclure : « M. Soral est un prédicateur de la haine qui fait sa propagande sur le dos de M. Haziza». Jugement le 21 novembre.
UN BIZUTAGE ANTISÉMITE PAS DRÔLE DU TOUT
L’université de Liège vient de vivre les heures les plus sombres de son histoire. Le comité de “baptême” du département de philosophie a en effet trouvé un thème des plus originaux pour le bizutage prévu le 21 octobre. La soirée était intitulée « Le mardi, on rentre à Gaza en famille». Le carton d’invitation était encore plus explicite : « M. s’en est allée torturer quelques Palestiniens […] Te voilà dans la peau d’un petit Palestinien. Le but de ta soirée est d’éviter le grand méchant Juif et de retrouver tes pénates heureux et entier (si possible).» L’image terrifiante sur l’invitation suscite l’émoi puisqu’elle montre une Juive représentée avec des yeux rouges sataniques. L’Union des Etudiants Juifs de Belgique (UEJB) s’est aussitôt fendu d’un communiqué de presse expliquant que « le folklore estudiantin a pour tradition de dénoncer par la dérision et l’humour. Ici nous sommes dans toute autre chose : une vision manichéenne et antisémite du conflit israélo-palestinien… C’est à la fois un appel aux clichés caricaturaux visant les Juifs et à la stigmatisation des personnalités juives. C’est l’ensemble de la communauté juive qui est ciblée, y compris les étudiants et autres concitoyens juifs. L’UEJB ne peut rester indifférente devant un événement aussi scandaleux et s’inquiète une nouvelle fois de la banalisation de l’expression antisémite.» Efficace, le recteur de l’université a bien évidemment convoqué les étudiants à l’origine de cette farce « aux relents antisémites», après avoir interdit la soirée. On ne badine pas avec l’antisémitisme, non mais !
TOVA REICH, FILLE DE RABBIN PARFAITEMENT INDIGNE
Fille de rabbin, Tova Reich dénonce l’exploitation commerciale de l’“Holocauste” dans un roman hilarant qui a fait grincer des dents aux Etats-Unis. Dans ce livre, Maurice, cynique, menteur et uniquement obsédé par l’appât du gain, dirige le musée de l’“Holocauste” à Washington. Norman, son fils, préside une société qui attribue, contre forte rémunération, des licences officielles « Holocauste compatible ». Ses clients sont tous des professionnels de l’humanitaire, qui amassent des fortunes en dénonçant la souffrance animale ou humaine, notamment juive, et Dieu sait que cette dernière souffrance est particulièrement éprouvante et juteuse. Mais quelle est la technique des Laurel et Hardy de la Shoah pour s’en mettre plein les fouilles ? Ils organisent tout simplement des voyages privés à Auschwitz, destinés à des milliardaires américains et juifs, ce qui n’est pas forcément incompatible, pour contribuer à l’entretien de la divine Mémoire. Les commentaires sur Internet de ce livre intitulé Mon Holocauste sont dithyrambiques. On lit par exemple : « Mon Holocauste est l’ouvrage impitoyable d’un génie de la satire. Il fait partie des romans sociaux et politiques les plus lucides de ce début de siècle. En comparaison, La Ferme des animaux, qui date du siècle dernier, ressemble à une plainte vague. » Si c’est vrai, ce livre est certainement un chef-d’œuvre mais cette appréciation dithyrambique sur l’ouvrage est peut-être très exagérée. Profitez-en pour lire, amis Rivaroliens, cette formidable dénonciation du stalinisme qu’est La Ferme des animaux de George Orwell. Des cochons qui prennent le contrôle d’une ferme et réduisent les autres animaux en esclavage… C’est plus que jamais d’actualité !
DES DOSETTES DE CRÈME À L’EFFIGIE D’HITLER ET DE MUSSOLINI
Grosse Skandal ! Des restaurants en Suisse alémanique ont servi au début de la semaine dernière des cafés avec des dosettes de crème à l’effigie de Mussolini et d’Hitler, a révélé le journal 20 Minutes. Ces petites dosettes en plastique, servies traditionnellement en Suisse en plus du sucre lorsqu’on commande un café, ont été livrées à une centaine de restaurants par une filiale du groupe Migros qui a présenté mercredi ses « excuses pour cet incident impardonnable». Impardonnable en effet, d’autant qu’aucune dosette à l’effigie de Staline, de Lénine, de Mao, de Pol Pot, d’Enver Hoxha, de Castro n’a été pour l’instant proposée par la société Karo qui avait conçu les illustrations figurant sur ses petites dosettes de crème. Les couvercles de ces dosettes sont souvent prisés des collectionneurs, et représentent les motifs les plus divers. Du coup le groupe Migros, terrifié par les potentielles conséquences commerciales de cette abomination, a décidé de rompre toute relation commerciale avec la société Karo. Le patron de la société Karo a tenté d’expliquer l’innommable : « Les images font partie de la série Cigar Bands, sur le marché depuis deux ans déjà pour les collectionneurs», a déclaré Peter Wälchli, de la société Karo. Ces images ont été tirées d’un livre sur les bagues de cigares. « Bien entendu que c’est terrible, ce qui s’est passé à l’époque d’Hitler», a-t-il ajouté, « Aujourd’hui aussi des choses terribles se passent, on décapite des gens en Syrie ». Mais est-il fou ? Comparer des Juifs avec des Chrétiens ou des musulmans supposés hérétiques, n’est-ce pas le début de la barbarie ? En tout cas le groupe Migros aura encore plus vite cédé que naguère les banques suisses aux pressions des gardiens de la Mémoire exigeant réparations financières. Le courage est décidément une vertu qui se perd…
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